Dragon des Alpes est né de la passion de 3 amis : un entrepreneur Franco-Suisse, une productrice de Champagne, et un designer Vaudois.
Si vous avez déjà goûté une fondue au champagne, vous savez comme nos magnifiques fromages suisses peuvent se marier à merveille avec le plus célèbre vin mousseux au monde.
En 2023, Laurent Haug (entrepreneur suisse né à Reims), Laurent Bolli (designer vaudois) et Élodie Chapuy (productrice champenoise de 3ème génération) se sont demandé si l'on pouvait élaborer un champagne pour sublimer la gastronomie suisse.
D'abord pour se faire plaisir, et passer quelques week-ends à déguster différents prototypes. Le but était de voir quelle recette saurait magnifier gruyères, viandes séchées, flûtes au sel, röstis, et truites fumées.
En jouant sur les assemblages et en testant un nombre astronomique de "dosages" (la quantité de sucre qu'on rajoute au moment du dégorgement de la bouteille), les trois épicuriens tombèrent amoureux de deux recettes blanc de blancs grands-crus 100% chardonnay.
L'une, plus classique et mature, est basée sur un assemblage de jus 2014 et de vin de réserve. L'autre, plus fruitée, exubérante et originale, est construite autour de raisins récoltés en 2021.
Le premier a été baptisé Dragon d'Hiver, car il sublime les plats charpentés et riches en sel que l'on déguste sur les pistes de ski. Le deuxième a pris le nom de Dragon d'Été, car il accompagne parfaitement les apéritifs des longues soirées estivales.
2023 : lancement réussi
Proposé uniquement aux familles et amis, la première production s'est vendue en quelques jours, et ce, bien avant que le site internet ne soit rendu public.
Encouragés par ce succès, les trois amis ont entrepris de développer la marque. D'abord en mettant en place une véritable opération de commerce en ligne via un partenariat avec Au Bonheur du Vin. Grâce à eux, les Dragon des Alpes attendent d'être livrés aux clients dans un espace de stockage 5 étoiles et ultra sécurisé à Meyrin.
Il a ensuite fallu investir dans le monde réel : organisation d'événements (comme les célèbres soirées Wagyu-Champagne), mise en place de points de distribution (hello La Bouche Rit à Lausanne), ajout à la carte de restaurants, notamment dans la région de Villars-sur-Ollon, lancement d'une caisse découverte. En moins de deux ans, la production a déjà doublé.
En guise de nouveauté 2025, c'est un rosé baptisé Dragon de Printemps qui a rejoint la gamme, un cru qui nous permet de boucler la boucle. Après l'apéritif et les plats, voici le champagne capable d'accompagner les desserts, se mariant à merveille avec les meringues double crème aux fruits rouges.
Dragon des Alpes s’inscrit dans le prolongement d’une histoire qui démarre en 1723.
Cette année là, un médecin et naturaliste suisse du nom de Johann Jakob Scheuchzer publie un recueil de ses explorations dans les Alpes suisses.
Écrit en latin, comme tous les best sellers de l'époque, l'ouvrage porte le doux nom de "Ouresiphoitēs Helveticus, sive, Itinera per Helvetiae Alpinas regiones".
Les débuts de la Dragonologie
Durant la Renaissance et jusqu'au début du XVIIIe siècle, une période marquée par une soif de connaissance, l'histoire naturelle s'intéresse aux dragons.
Les cabinets de curiosité exposent des fragments de squelettes, des dents et même des pierres que ces créatures auraient rejetées.
En 1723, Johann Jakob Scheuchzer consacre un chapitre de son ouvrage à l'enquête qu'il a réalisée sur les dragons, rassemblant des témoignages issus des traditions locales, ainsi que des écrits de ses prédécesseurs.
Image : "Musei Wormiani Historia," the frontispiece from the Museum Wormianum depicting Ole Worm's cabinet of curiosities (Public Domain)
Le Dragon volant de Lucerne
Il relate la terrifiante expérience faite par Christoph Schorer, un fonctionnaire représentant le seigneur local, devant lequel un dragon volant se présenta en 1649.
« Une nuit, je vis un dragon brillant qui sortait d’une immense caverne sur le flanc de cette montagne qu’on appelle le Pilate. Il volait à coups d’ailes rapides. Il avait une forme extrêmement allongée, avec une longue queue, un cou tendu et une tête qui se terminait comme une mâchoire de serpent munie de dents de scie. Il jetait des étincelles. »
Image : Itinera alpina, vol. II, t. III, p. 384
Texte : Athanasius Kircher, 1678 (d’après une lettre de Christoph Schorer), cité par Johann Jakob Scheuchzer
Panique en Valais
Près de ce qui est aujourd'hui devenu Saxon, c’est un “horrible dragon” qui terrorisa le pauvre Johannes Egerter, "honnête septuagénaire" du village de Lienz.
« Johannes Egerter […] se rendit sur l’alpe de Commoor, non loin de l’arrondissement de Sax. Au lieu-dit le Wellerscher Gang, il tomba sur un horrible dragon qui se tenait sous un rocher. Il avait une tête monstrueuse et une langue bifide qu’il dardait hors de sa gueule. Il était noir, avec des raies tirant sur le jaune, le dos noueux de la tête à la queue, et son ventre paraissait de couleur jaune et or. »
Image : Itinera alpina, vol. II, t. III, p. 390
Texte: Johann Jakob Scheuchzer, citant Johann Jakob Wagner, 1680
Scheuchzer relate des rencontres dans toute la Suisse.
Valais. Grisons. Saint Gall. Ces veinards de Lucernois ont même la chance d'accueillir 2 créatures : un dragon et une hydre.
Il clôt son chapitre sur le constat suivant:
« Il est évident que [les dragons] ne possèdent pas tous la même apparence.
Car si certains sont à l’évidence ailés, d’autres, semblables aux reptiles ou aux vers, n’ont pas de pieds, alors que d’autres encore en ont et peuvent à bon droit être comparés aux lézards.
Et de même ils différent les uns des autres en ce qui concerne la couleur, les écailles, ou la forme des parties du corps.»
Image : Itinera alpina, vol. II, t. III, p. 378
Ces histoires sont arrivées jusqu’à nous grâce au travail de Claude Reichler, chercheur, écrivain et professeur honoraire à l’Université de Lausanne, grand spécialiste des Alpes.
Il s'inscrit dans la tradition des chercheurs qu'il raconte : des curieux qui s'émerveillent devant le spectacle de la nature, du plus banal au plus vaste.
Sur le site Wonderalp, conçu en 2016 avec la contribution de Laurent Bolli, Claude Reichler a entrepris de cartographier les apparitions de dragons en Suisse.
Pour tout savoir sur les Dragons des Alpes : www.unil.ch/wonderalp/
Ce qui nous ramène en 2023…
Quel lien avec un champagne du 21e siècle ?
Laurent Bolli, l’âme créative de Dragon des Alpes, était en train de déguster un de nos “prototypes”.
Skis aux pieds, arrêté en haut du Grand Chamossaire, il avait posé la bouteille dans la neige pour la refroidir refroidir.
Voyant le flacon ainsi lové dans un doux manteau blanc, le cirque alpin lui faisant face, il s’exclama : “un Champagne ici, c’est aussi rare qu’un dragon”.
Crédit image : les millions d'artistes dont le travail a été ingéré par l'IA, via MidJourney, sous la conduite de Laurent Bolli